Archives par étiquette : Dessins

Exposition « Les Mille et Une Nuits »

Une vue générale de l’exposition

« Ô ma sœur, si tu ne dors pas, raconte-moi donc une de tes belles histoires…

… et elle (Shéhérazade) continua à dérouler ainsi le fil de ses histoires, l’interrompant à la fin de chaque nuit et le reprenant au cours de la nuit suivante. »*

« Shéhérazade avait lu des livres et des écrits de toute sortes, allant jusqu’à étudier les ouvrages des sages et les traités de médecine. Elle avait gardé en mémoire quantité de poèmes et de récits, elle avait appris les proverbes populaires, les sentences des philosophes, les maximes des rois. Elle ne se contentait pas d’être intelligente et sage ; il lui fallait encore être instruite et formée aux belles-lettres. Quant aux livres qu’elle avait lus, il ne lui avait pas suffi de les parcourir : elle les avait tous étudiés avec soin. »*

Alors, Shéhérazade avec la complicité de sa sœur Dounyazade, a raconté ses histoires nuit après nuit pour sauver sa vie, la sienne et aussi celle des autres femmes.

Certaines des œuvres et des tirages présentés dans cette exposition ont été réalisées avec un modèle vivant qui s’est prêté au jeu de la pause à l’atelier.

« Silène » : Huile sur toile

D’autres comme « Bagdad » ou « Oasis », inspirées du texte sont issues de l’imaginaire de l’artiste.

« Bagdad » : Tirage d’art sur papier.

Toutes sont des créations originales.

Les citations sont extraites des Mille et Une Nuits *

* « Les Mille Et Une Nuits » tome 1 (La tisserande des nuits). Édition établie par René R. Khawam

Cette exposition proposée par la galerie Florence Collections est présentée hors les murs, au bar l’Illustration 18 rue Royale à Lille

Le yoga de Makiko

Ce printemps, je fais des croquis de yogini. 

Autrement dit, je dessine pendant que mon amie Makiko fait son yoga. 

C’est une expérience intense et captivante.

Au hasard d’une de ses visites à l’atelier, elle m’avait confié un jour d’automne qu’elle aimerait me voir travailler… 

Mais comment dire ?

Quand nous nous rencontrons, je préfère partager une tasse de thé plutôt que ma façon de travailler, alors j’avoue que je me suis demandée comment accéder à ce souhait sans que pour moi, ce soit une punition.

Bien vite, m’est revenue à l’esprit l’admiration que j’éprouve quand je la vois faire son yoga.

Je lui ai donc proposé de la dessiner pendant sa pratique. 

À ma plus grande joie, elle a accepté et nous voilà parties pour cette aventure incroyable.

Malgré une formation au dessin tout ce qu’il y a de plus « académique ». C’est à dire de bien longues heures d’étudiante en art passées devant une planche à dessin et un modèle vivant plus ou moins inspirant, dessiner le corps humain reste pour moi un challenge déroutant.

Et bien dessiner une yogini en action c’est pire, mais avec l’inspiration en plus !!! 

Quand une personne fait du yoga, il faut complètement oublier la notion de bras, de jambes et du reste ! 

On ne peut rien comprendre, on ne peut rien intellectualiser, on est obligé d’oublier tout ce qu’on croyait savoir sur la forme du corps. 

C’est aussi passionnant que de dessiner un paysage, changeant de formes mouvantes avec la faune et la flore qui va avec.

Je me régale !!! pas une seconde d’ennui. 

Pendant nos séances je vais de surprises en surprises, sans me lasser c’est époustouflant. 

Je recommande cette expérience à quiconque s’intéresse au dessin. 

Et en ce moment, la présence du cerisier en fleur dans le jardin ajoute à la magie de ces instants…

Aïe, on est passé pas loin de la cerise sur le gâteau, là !

Meilleurs voeux pour 2023 !

Avec ce croquis de fruits, je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année 2023 !!!

D’ailleurs, je me suis demandé ce qu’ils pouvaient bien symboliser tout ces fruits et j’ai fait une petite recherche sur la grenade : La forme ronde en arrière-plan.

On la trouve dans la mythologie grecque et perse comme symbole de fertilité, d’abondance à cause des multiples grains, de beauté et de vie éternelle. 

Dans la mythologie grecque, où elle symbolisait essentiellement la fertilité, on l’attribuait aux déesses Déméter, Perséphone, Aphrodite et Athéna. En Égypte elle évoque Hathor. Cette dimension symbolique se retrouve dans un nombre considérable de cultures, de la Grèce au Japon en passant par l’Arménie, l’Iran ou la Chine. Dans tous ces pays, la grenade est le fruit lié à la Déesse-Mère ou ce qui en tient lieu. En lien avec la fertilité, elle symbolise le processus de résurrection, comme le printemps qui succède à l’hiver, c’est à dire en moins fun mais tellement plein d’espérance, comme la renaissance qui succède à la mort suivant le rythme des saisons.

Du coup on l’appelle aussi fruit des enfers, mais bon, avec elle on en sort !!!

Même dans le bouddhisme, la grenade est considérée comme un des trois fruits bénis, avec la pêche et le citron.

Et dans le coran, elle représente les bonnes choses créées par Dieu, elle y est décrite comme fruit terrestre mais également paradisiaque, c’est pour cela qu’on l’appelle aussi la « pomme du paradis ». Autrement dit la pomme qu’Eve aurait donnée à Adam, c’est peut-être une grenade ?!?  Je m’égare…

Sinon, la grenade est délicieuse et contient du potassium, des vitamines A, C et E, du calcium et du fer. 

Si c’est pas tout pour du bonheur ça !!!

Exposition « Méditation » au bar L’Illustration

Les dessins figurants dans cette exposition, ont été créés pendant la crise sanitaire qui nous a affectée en 2020 et 2021. Ils sont exposés au bar L’Illustration 18 rue Royale à Lille, dès sa réouverture après le confinement, dans la mesure où, c’est ici que se trouve mon atelier et j’aime y montrer mon travail, avant qu’il ne sorte vivre sa vie, que ce soit à la galerie Florence Collections à Wazemmes où dans d’autres lieux d’exposition.

Vue d’un des murs de l’exposition à l’Illustration

Mais, extraordinairement, ces dessins n’ont pas été réalisés ici.

Pourtant, j’apprécie particulièrement de travailler dans cet atelier, j’ai coutume d’y passer des heures partageant la vie du bar sans y être. L’odeur du café fraichement moulu, les rires qui fusent, les conversations, la musique que j’entends quand une porte s’ouvre tissent une atmosphère vivante et rassurante qui stimule mon imagination. Mais durant la période que nous venons de traverser, il en était tout autrement. Il n’y avait plus de rires, ni de conversations rien…

Malgré les quelques projets que j’ai pu réaliser, et avec tous les lieux d’exposition fermés je me suis vite sentie comme qui dirait, un peu vacante pour ne pas dire désoeuvrée, surtout quand sont venus les premiers frimas de fin d’automne. 

Mais, je ne manque pas de ressources et ceux qui fréquentent l’illustration savent que j’aime accompagner d’autres artistes (que moi) dans leur projet d’exposition ici-même. 

De plus, il se trouve que depuis un peu plus d’un an, je fréquente l’atelier de yoga René Kubiak qui non content d’être yogi et professeur de yoga est aussi un sculpteur de talent. 

Alors me voilà partie, pleine d’enthousiasme et de bonne volonté, à la découverte d’une oeuvre qui ne demandait qu’à l’être. 

Et de fil en aiguille, le naturel reprenant le dessus je me suis retrouvée couleurs, papier et pinceaux en mains, en train de réaliser toute une série de dessins inspirés à la fois par les sculptures sur l’installation desquelles je réfléchissais et par les séances de méditation que notre sculpteur/yogi avait décidé d’organiser pendant que je dessinais.

Je suis enchantée de partager ici le témoignage de ces moments hors du temps constitués de paix et d’harmonie. 

Séance de dessin du 9 février 2021

Avec mes dessins est exposée une sélection des sculptures de René Kubiak afin d’évoquer l’atmosphère qui a présidé à leur création. Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, l’exposition des sculptures est installée à l’atelier de yoga René Kubiak 95, rue Léon Gambetta à Lille (site de l’atelier de yoga) et mes œuvres sont visibles en permanence à la galerie Florence Collections 3, rue Charles Quint, Lille – Wazemmes (site de la galerie).

Namasté

Une vue de l’exposition Méditation à l’Illustration : un des dessin et trois sculptures

Air Braderie à l’illustration

Un air de braderie à l’illustration ?
On arrive !
Et dans mes cartons il y a des objets porte-bonheur, des céramiques, des images pour rêver et ma curiosité pour fouiller parce que pendant tout le week-end nous serons quelques un(e)s à déballer !!!
Soyez les bienvenus !
Ça se passe à l’étage de l’illustration au 18 rue Royale à Lille

25 ème festival des jardins de Chaumont sur Loire | 02 Le conte

le Lièvre et l'arbre à palabre - Festival des jardins de Chaumont sur Loire

Dessin d’ambiance

Le lièvre et l’arbre à palabres

Aujourd’hui, en cette fin de XXIIème siècle, les conséquences du réchauffement climatique continuent de sévir, mais certains ont réussi à s’adapter.

Une année, vint un temps où les créatures durent apprendre à se comprendre entre elles, le réchauffement climatique rendait la terre stérile, l’eau rare, et ce fût la famine. Le lion, qui, alors, gouvernait les contrées terrestres, ordonna au lièvre, connu pour ses astuces, de l’aider face à ce fléau.Lion-w

Le lièvre aux milles ruses, craignant de finir sous les griffes du souverain, s’empressa d’aller sous l’arbre à palabres. Il avait entendu dire que chaque problème y trouvait sa solution. Après plusieurs heures passées à réfléchir sous le feuillage du fromager, il se mit à pleurer :

– Si je ne trouve pas de solution, le lion me découpera en morceaux !

– Je peux certainement t’aider. Si toi, tu es plus intelligent, mon savoir est plus grand et je peux prédire ton avenir, répondit une voix.

Surpris, le lièvre dressa ses oreilles et dit :

– Depuis quand les arbres parlent-ils ?

– Les arbres ne parlent pas, voyons ! C’est moi, l’araignée ! Ecoute ce que j’ai à te dire : prends un pot de terre avec toi et attends sous cet arbre jusqu’à demain matin, tu verras tes problèmes résolus.araignee- bleuew

Le lièvre décida de suivre ces conseils, alla chercher un pot et revint sous l’arbre à palabres.

Au crépuscule, il sentit le sol trembler : les vieux éléphants arrivaient pour se rassembler sous le feuillage. Il se cala confortablement entre les racines du fromager.

– Vous avez vu cette sécheresse ! dit l’un d’entre eux. Cela me rappelle que nos aïeux préparaient le sol avant la semence, avec des feuilles et des branches décomposées, pour le rendre fertile même en saison sèche.

– Oui tu as raison, dit un deuxième, et, si ma mémoire est bonne, l’eau ne manquait pas non plus !

éléphant - w

Les vieillards continuèrent à deviser de leurs expériences. A ce moment, une goutte d’eau tomba sur le nez du lièvre. Il leva la tête et vit la rosée perler dans la toile de l’araignée. Il comprit alors l’utilité du pot et le posa en dessous. Il écouta les éléphants veiller tard dans la nuit, puis s’endormit.

Quand il se réveilla au matin, son pot était rempli d’eau, et sa tête d’idées. Ainsi le lièvre remédia au manque d’eau, et rendit la terre fertile.

Note explicative :

Ce conte a été écrit en octobre 2015 par Théophile Fofana. Il s’est inspiré des contes traditionnels d’Afrique de l’Ouest.

Le lièvre et l’araignée sont des personnages récurrents dans les contes d’Afrique occidentale. On les retrouve notamment dans ceux retranscrits par Léopold Sedar Senghor, Amadou Hampâté Bâ, Birago Diop et Jean Chatenet. Ces contes ont une vocation à la fois pédagogique et divertissante. Les conteurs traditionnels recoupent leur récit de développements instructifs, ici il est question de techniques agricoles, comme par exemple le Zaï ou les filets récupérateurs de rosée dits filets à nuages

Comme le disaient les vieux initiés bambaras : « Si vous voulez sauver des connaissances et les faire voyager à travers le temps, confiez-les aux enfants. »

Le jardin sera visible au Festival des Jardins de Chaumont sur Loire.

des photos ici…

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25 ème festival des jardins de Chaumont sur Loire | 01

Pour 2016, le Festival des jardins de Chaumont sur Loire nous a amené à penser sur le thème des jardins du siècle à venir. (site du festival)

Dessin d'ambiance - Festival des Jardins de Chaumont sur Loire

Dessin d’ambiance

Nous avons été sélectionnés avec un jardin intitulé : « Le Lièvre et l’arbre à palabre ».

Notre équipe est constituée de Théophile Fofana et Anaïs Baudoin pour la conception paysagère et l’ingénierie, de Vincent Kra pour les réalisations de terres crues et de moi-même pour les créations de terres cuites et les peintures.

C’est un jardin conte.

Au début du XXIIème siècle, le Lièvre, réputé pour sa ruse et son intelligence, doit trouver des solutions pour faire face aux problèmes du réchauffement climatique. Il faut subvenir aux besoins en eau et en nourriture de la population. Sous l’arbre à palabres, il fera des rencontres qui changeront le cours de son avenir. (lire le conte)

étude du pot araignée

étude du pot araignée

Les vieux initiés disaient : «Si vous voulez sauver des connaissances et les faire voyager à travers le temps, confiez-les aux enfants». D’inspiration africaine, le jardin du Lièvre et de l’arbre à palabres utilise des procédés narratifs et scénographiques pour transmettre des techniques d’agro-écologie et de récupération d’eau. Autant d’éléments de réponse à la désertification du sahel et au réchauffement climatique en zone subsaharienne.

Entre traditions et modernité, ce jardin met en scène un matériau ancestral et respectueux de l’environnement, la terre, sous ses formes cuite et crue. Son design nous emmène dans des paysages faits d’oasis, de savanes et de plantes tropicales. (lire le conte) et voir des photos du jardin terminé ici !

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