Ce printemps, je fais des croquis de yogini.
Autrement dit, je dessine pendant que mon amie Makiko fait son yoga.
C’est une expérience intense et captivante.
Au hasard d’une de ses visites à l’atelier, elle m’avait confié un jour d’automne qu’elle aimerait me voir travailler…
Mais comment dire ?
Quand nous nous rencontrons, je préfère partager une tasse de thé plutôt que ma façon de travailler, alors j’avoue que je me suis demandée comment accéder à ce souhait sans que pour moi, ce soit une punition.
Bien vite, m’est revenue à l’esprit l’admiration que j’éprouve quand je la vois faire son yoga.
Je lui ai donc proposé de la dessiner pendant sa pratique.
À ma plus grande joie, elle a accepté et nous voilà parties pour cette aventure incroyable.
Malgré une formation au dessin tout ce qu’il y a de plus « académique ». C’est à dire de bien longues heures d’étudiante en art passées devant une planche à dessin et un modèle vivant plus ou moins inspirant, dessiner le corps humain reste pour moi un challenge déroutant.
Et bien dessiner une yogini en action c’est pire, mais avec l’inspiration en plus !!!
Quand une personne fait du yoga, il faut complètement oublier la notion de bras, de jambes et du reste !
On ne peut rien comprendre, on ne peut rien intellectualiser, on est obligé d’oublier tout ce qu’on croyait savoir sur la forme du corps.
C’est aussi passionnant que de dessiner un paysage, changeant de formes mouvantes avec la faune et la flore qui va avec.
Je me régale !!! pas une seconde d’ennui.
Pendant nos séances je vais de surprises en surprises, sans me lasser c’est époustouflant.
Je recommande cette expérience à quiconque s’intéresse au dessin.
Et en ce moment, la présence du cerisier en fleur dans le jardin ajoute à la magie de ces instants…
Aïe, on est passé pas loin de la cerise sur le gâteau, là !